Fudayl lbn ‘iyâd dit à un homme : Combien d’années as-tu vécues ?
– 60 ans, répondit l’homme.
– Cela fait donc 60 années que tu te diriges vers ton Seigneur et il n’en faut de peu que tu arrives à destination, rétorqua Fudayl.
– Ô Abou Ali ! Nous sommes à Allâh et vers Lui nous retournerons, dit l’homme.
– Sais-tu ce que tu dis ? répondit Fudayl.
– J’ai dit : « nous sommes à Allâh et vers Lui nous retournerons », rétorqua l’homme.
– Connais-tu sa signification ? ajouta Fudayl.
– Explique-la-nous, ô Abou Ali ! dit l’homme.
– Lorsque tu dis « Nous sommes à Allâh », tu dis en réalité : « Je suis un serviteur et une créature d’AlIâh, et je vais retourner vers Allâh.«
Et celui qui sait qu’il est le serviteur et la créature d’Allâh, et qu’il va retourner vers Lui, alors qu’il sache qu’il sera certes debout face à Lui.
Et celui qui sait qu’il sera debout face à Allâh, qu’il sache qu’il sera questionné.
Et celui qui sait qu’il sera questionné, qu’il prépare donc ses réponses aux questions qui lui seront posées.
– Quelle est alors la solution ? dit l’homme.
– Elle est simple, répondit Fudayl.
– Quelle est-elle ? dit l’homme.
– Tu fais le bien (adorations, salât, demande de pardon…) dans ce qu’il te reste de vie, ainsi, il te sera pardonné ce qui est passé et ce qu’il reste (à vivre).
Et si tu agis mal dans ce qu’il reste, tu seras puni pour le passé et ce qu’il reste.
جامع العلوم والحكم ١/٣٨٣
Traduit par Menassri Fayçal